Légendaire Sforza-Savoia

Turin, Biblioteca Reale, Cod. Varia 124

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Légendaire Sforza-Savoia

Turin, Biblioteca Reale, Cod. Varia 124

TITRES ALTERNATIFS – Vita de Santo Yoachin e de Santa Anna e de la Nativitate de Santa Maria e de lo Nostro Signor – Leggendario Sforza-Savoia – Legendarium Sforza-Savoia – Sforza-Savoia-Legendarium – Legendarium der Sforza.
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES – Codex en parchemin, format 262 x 185 mm, 158 folios (316 pages) rassemblés en 21 fascicules, foliation postérieure en chiffres arabes dans le coin inférieur externe des feuillets.
RELIURE – Reliure sur plats recouverts de velours rouge et contre-gardes de soie, datable du XIXe siècle. En 2013, la reliure a fait l’objet d’une restauration par le Studio Crisostomi de Rome.
ORIGINE – Le manuscrit a été produit en Italie, probablement à Milan. La production lombarde est attestée par le choix du miniaturiste de placer de nombreuses scènes dans des décors où apparaissent des éléments typiques de l’architecture lombarde contemporaine. Dans certains cas, il est également possible d’identifier des édifices religieux ou civils spécifiques, reproduits plus ou moins fidèlement. Par exemple, dans la deuxième scène enluminée du f. 43r, l’ancienne cathédrale de Milan apparaît à l’arrière-plan, tandis que dans la scène précédente – toujours au f. 43r – la forteresse à l’entrée de la ville de Jérusalem rappelle la structure du Château des Sforza.
DATATION – 15ème siècle. Sur le f. 2v, le miniaturiste, signant lui-même, a indiqué en caractères épigraphiques la date exacte d’achèvement de l’œuvre : « DIE 6 APRILIS 1476 ».
MÉCÉNAT – Le codex a été réalisé pour le duc de Milan Galéas Marie Sforza (1444-1476) et son épouse Bonne de Savoie (1449-1503). C’est encore le f. 2v qui nous donne une information exhaustive, à travers l’inscription en lettres capitales dorées « G(ALEA)Z MA(RIA) DUX M(EDIO)L(AN)I QUINTUS ». Sur la même carte figurent également les deux exploits préférés de Galéas Marie Sforza : celui du lion fauve galeate en flammes et celui des cendres brûlantes avec des seaux. La figure de Galéas peut également être identifiée dans de nombreux personnages représentés dans les miniatures. Voir par exemple celle du f. 19r, où Dieu est représenté à l’intérieur d’une pièce en train d’enseigner à quatre de ses « amadi frateli » (frères bien-aimés) : le profil avec le nez aquilin et la coiffure du personnage à droite de Dieu rappellent la figure de Galéas Marie Sforza, tandis que dans le garçon qui se tient devant lui, on peut reconnaître son fils Jean Galéas. Une autre miniature digne d’attention est celle du f. 3r illustrant le mariage de Joachim et Anne, où nous pouvons identifier Galéas Marie Sforza et son épouse Bonne de Savoie dans les parents de Maria. Enfin, il convient de noter que les armes et les actes du duc apparaissent à plusieurs reprises dans le manuscrit.
COLLOCATION ACTUEL – Le manuscrit fait partie de la dotation de la Biblioteca Reale de Turin, créée par Charles-Albert de Savoie (1798-1849) dans les premières années de son règne. Il a été acheté par le souverain savoyard le 15 mai 1841, après avoir chargé le bibliothécaire royal Domenico Casimiro Promis (1837-1875) de négocier avec le comte Pompeo Toesca di Castellazzo. Les raisons pour lesquelles la famille du comte possédait le codex sont enveloppées dans la fascination mystérieuse d’un épisode – probablement inventé – rapporté dans une note manuscrite de l’archiviste Luigi Pezzi, datée de 1879. Selon ce document – conservé à l’intérieur du Codex Sforza – Galéas Marie Sforza « dovendo allontanarsi da Milano per motivi guerreschi » (devant quitter Milan pour des raisons guerrières ) a confié le codex à une religieuse, mais personne ne s’est plus occupé de le recueillir en raison de la mort violente et soudaine de Galéas lui-même. Lorsque la religieuse mourut à son tour, « per ragioni di parentela ed in progresso di tempo » (pour des raisons de parenté et au fil du temps) le codex devint la propriété de la famille du comte Toesca lui-même.
GENRE – Christianisme, Hagiographies, Apocalyptique / Beatus de Liébana, Bibles / Évangiles.
CONTENU – Le texte se compose de trois parties qui racontent collectivement l’histoire de la Révélation – de la conception de Marie au Jugement dernier – en s’appuyant sur les Évangiles canoniques et apocryphes. Dans la première partie, les vies des saints Anne et Joachim et de la Vierge Marie sont racontées. Cette section comprend des fragments des Meditationes Vitae Christi du franciscain Giovanni de’ Calvoli. Dans la deuxième section, la vie du Christ est racontée, suivie du Salve Regina, du Credo et d’une vie de saint Jean-Baptiste sous forme de prière. La dernière partie est consacrée au thème de la fin du monde : après la narration des quinze signes prémonitoires, le Jugement dernier est raconté.
LANGUE – Italien, Latin.
ÉCRITURE – Littera textualis (gothique), à attribuer à une main.
DÉCORATION – Sur le frontispice, à l’intérieur d’un arc sur des colonnes de porphyre rouge, sont illustrées à pleine page les exploits du lion fauve galeate dans les flammes et celle des braises brûlantes avec des seaux. La page d’incipit, où est illustré le mariage d’Anne et de Joachim, est décorée d’un grand cadre de race avec des animaux, des putti, des armoiries et la prouesse de la colombe avec la devise a bon droit (qui est cependant devenue illisible ici). Dans les folios suivants, 322 autres scènes narratives accompagnent le texte, offrant au destinataire du manuscrit un outil important pour la méditation des événements de l’Apocalypse. Enfin, tout au long du codex, 107 initiales filigranées sont décorées de motifs floraux sur fond d’or et de bordures dorées ornées de fleurs, de fruits et d’armoiries héraldiques.
ARTISTE – L’auteur de ces splendides miniatures est Cristoforo de Predis, figure de proue de la peinture miniature lombarde du XVème siècle. On sait peu de choses sur sa vie. Il est né vers 1446, probablement à Milan, et était appelé « muet ». Il est d’ailleurs signé de ce surnom dans le Légendaire Sforza-Savoia (f. 2v) : OPUS XR(IST)OFORI DE PREDIS MUTI. Il avait plusieurs frères, dont au moins trois étaient peintres : Evangelista, Bernardino et Giovanni Ambrogio. Ses débuts en tant qu’artiste coïncident avec le codex astrologique De Sphaera, commandé par Blanche Marie Visconti (1425-1468) et François Sforza (1401-1466) dans les années 1460. En 1471, le « muto de prede » apparaît dans les livres de la famille Borromeo. Au cours de la décennie suivante, il a travaillé pour Galéas Marie Sforza. Cristoforo meurt jeune, à l’âge de trente-sept ans, après avoir travaillé pour certains des plus importants mécènes de son temps : outre les ducs de Milan et les Borromeo, les ducs de Ferrare et l’évêque de Plaisance. Il rencontra également Léonard de Vinci lorsque celui-ci vint à Milan pour peindre La Vierge au Rochers (1483) : c’est en effet la famille de Cristoforo qui l’accueillit dans sa maison. Le verset 37 de la Légendaire Sforza-Savoia révèle les mains de deux autres artistes : un « maître apparenté » à Cristoforo et un second collaborateur moins talentueux.
STYLE – Renaissance.

Fiche technique : Illuminated Facsimiles

Légendier des; Legendario

ÉDITION EN FAC-SIMILÉ

Reproduction en couleur grandeur nature du document original dans son intégralité – Le fac-similé reproduit le plus fidèlement possible les caractéristiques matérielles du document original afin de le remplacer dans la recherche scientifique et dans la collection du bibliophile. Le rognage et la composition des feuilles reproduisent le profil et la structure du document original. La reliure pourrait ne pas correspondre à celle du document d’origine telle qu’elle apparaît actuellement.
ÉditeurFranco Cosimo Panini Editore (Modène, 2013), en collaboration avec l’Istituto della Enciclopedia Italiana fondé par Giovanni Treccani.
Série – Biblioteca Impossibile.
Édition limitée – Le fac-similé a été publié dans une édition unique limitée à 750 exemplaires au total pour une distribution mondiale. L’éditeur garantit qu’aucun autre exemplaire ne sera produit.
Certificat d’authenticité – Le certificat d’authenticité, indiquant le numéro de l’exemplaire, est imprimé sur le colophon du fac-similé. Il porte les signatures de Giovanni Saccani (directeur de la Biblioteca Reale de Turin en 2013), Laura Panini (présidente de Franco Cosimo Panini Editore en 2013), Giuliano Amato (président de l’Istituto della Enciclopedia Italiana en 2013).
Impression – Impression stochastique, avec reproduction des couleurs à l’aide d’encres hautement pigmentées. Dorure avec des pâtes d’or et d’argent, des poudres d’or et des feuilles d’or.
Reliure – Reliure en velours rouge faite à la main. Au centre du plat avant se trouve une rosette dorée avec les armoiries des Savoie et des Sforza.
Commentaire – Volume de commentaires en italien, 32 x 24 cm, 255 pages, photos en couleur. Présentation et textes de Giovanni Saccani, Luisa Giordano, Pier Luigi Mulas. Le texte du manuscrit est transcrit dans le commentaire, traduit en italien courant.
Coffret – Le fac-similé est présenté dans un élégant coffret en cuir rouge, avec le titre de l’ouvrage et le logo de l’éditeur en or sur le dos.

Copyright photos : Illuminated Facsimiles, Franco Cosimo Panini Editore

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